Actuellement, les policiers bénéficient d’une majoration de 40 %, tandis que les gendarmes perçoivent une indexation de 90 %. Une différence jugée « scandaleuse » par les forces de l’ordre, qui réclament un alignement immédiat rapporte Mayotte Hebdo.
Ce débat, loin d’être nouveau, prend une ampleur inédite après le passage du cyclone Chido, qui a aggravé les conditions de vie sur l’île. La cherté des produits de première nécessité et les difficultés du quotidien rendent cette revendication d’autant plus pressante.
Pourtant, le ministère de l’Intérieur oppose systématiquement le statut militaire des gendarmes pour justifier cette différence. Un argument qui ne passe plus, selon Djamaldine Djabiri, secrétaire départemental d’Unité976 : « Gendarmes et policiers travaillent sous l’autorité du même ministère et assurent les mêmes missions. Il est donc aberrant que nous ne soyons pas traités de la même manière, surtout dans un territoire aussi difficile que Mayotte. »
Autre point de tension soulevé par le syndicat : les policiers adjoints ne bénéficient d’aucune compensation liée à la vie chère, contrairement aux contractuels hospitaliers ou aux agents de l’Éducation nationale. Une inégalité de plus, qui alimente la colère des agents.
Les policiers de Mayotte l’affirment : ils n’accepteront plus d’être les oubliés des revalorisations salariales. Désormais, la balle est dans le camp du ministère de l’Intérieur, qui devra répondre à cette demande d’alignement ou risquer un durcissement du mouvement.