À Tsingoni, au cœur de la foule venue saluer Emmanuel Macron, la stupeur s’est mêlée à la chaleur de la journée rapporte Mayotte Hebdo.
Le président venait à peine de quitter la mosquée du village lorsqu’en marge de la déambulation, la nouvelle tombe. Peu après, au conseil départemental, en préambule d’une réunion officielle, le président de l’institution, Ben Issa Ousseni, prend la parole pour briser le silence : « Son message de paix résonne bien au-delà des frontières de la chrétienté », déclare-t-il avec gravité.
Dans un moment suspendu, la députée Estelle Youssouffa, d’abord restée silencieuse, choisit à son tour de s’exprimer : « Le pape avait eu des mots et des prières pour Mayotte après le cyclone Chido. Je veux lui rendre hommage aujourd’hui. »
Ses propos font écho à l’intervention du pape quelques mois plus tôt, alors en déplacement en Corse : « Prions pour les victimes du cyclone qui a frappé Mayotte ces dernières heures. »
À Paris comme à Mamoudzou, les hommages se multiplient. Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué à la Francophonie, accompagné du cortège présidentiel, salue sur les réseaux sociaux « un artisan du dialogue entre les religions, infatigable défenseur des plus démunis ».
Quant à Emmanuel Macron, il résume l’émotion collective en une phrase empreinte de respect : « Son pontificat fut celui des vulnérables. Il s’est tenu, toujours, du côté des plus fragiles, avec courage, dans un monde souvent dur. »