Cette position intervient quelques jours après la visite de Nicolas Bay, vice-président du mouvement et député européen, qui avait évoqué une « situation intenable » à Mayotte, avec une saturation des services publics, des écoles et des collèges en raison « du chaos migratoire« .
Bien que Nicolas Bay n’ait pas pris position sur le « titre de séjour territorialisé« , qui limite le séjour des détenteurs à Mayotte, il relayait les craintes de son mentor Eric Zemmour concernant un « grand remplacement« , notamment par la remigration, en affirmant que Mayotte était confrontée à une population étrangère aussi nombreuse que celle des Mahorais.
Pour rappel, il y a quelques jours après avoir exprimé sa solidarité envers les Mahorais, Eric Zemmour déclarait pourtant sur le plateau du « Grand Jury LCI – RTL – Le Figaro » : « On a peut-être fait une erreur en conservant Mayotte« , ajoutant que « les Mahorais provoquent des troubles à La Réunion« .
La demande formulée par le rapport d’information sur les enjeux migratoires à Mayotte, présentée par les députés Marcangeli et Youssouffa, a été adoptée à une large majorité par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Le rapport préconise notamment la fin du titre de séjour territorialisé à Mayotte, c’est-à-dire la possibilité pour tous les détenteurs d’un titre de séjour de se rendre sur le territoire national, comme c’est le cas pour les autres départements d’outre-mer, notamment la Guyane, qui fait face à une forte immigration du Suriname et du Brésil. Or, le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) prévoit une exception pour « le titre de séjour n’autorisant que le séjour à Mayotte« .