Le gouvernement comorien semble vouloir atténuer l’impact de cette décision sur le pays. Houmed M’saidie, ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement, insiste sur le fait qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Il a annoncé que la situation sera abordée lors du prochain sommet Russie-Afrique qui se tiendra du 26 au 29 juillet.
Certains acteurs économiques des Comores sont cependant préoccupés par les ramifications possibles de cet arrêt des exportations. Chamsoudine Ahmed, président de l’Uccia, a exprimé ses inquiétudes, arguant que tous les pays ressentiraient probablement les effets de cette décision.
Le secteur de la boulangerie est particulièrement sensible à l’évolution des prix des céréales. Amini Amir Minihadji, propriétaire de la boulangerie « Le goût du pain » interrogé par Comores infos, a observé que bien que les prix des céréales aient initialement baissé, suscitant de l’espoir, ils ont depuis lors augmenté. Il prévoit que les répercussions de cette augmentation seront probablement ressenties autour de janvier et février de l’année prochaine, car de nombreuses commandes ont déjà été passées. Cependant, il reste optimiste quant à la capacité du secteur à gérer cette période.
La situation alimentaire aux Comores est potentiellement précaire à la lumière de l’arrêt des exportations de céréales par l’Ukraine. Bien que le gouvernement comorien tente de rassurer la population, de nombreux acteurs économiques et professionnels du secteur alimentaire anticipent des défis majeurs dans les mois à venir. La surveillance continue des prix et des stocks de céréales sera essentielle pour garantir la sécurité alimentaire du pays.