La lutte contre les captages illégaux en rivière se renforce

par | 25 Oct 2023 | Justice, Ressources

Une nouvelle opération de contrôle visant à lutter contre le captage illégal d'eau en rivière a eu lieu récemment dans le cadre de la Mission Inter-Service de l'Eau et de la Nature (MISEN).


Cette fois, l’action s’est déroulée sur un affluent de l’Ourovéni, marquant la troisième opération de ce type depuis le mois de septembre. L’objectif de ces opérations est de récupérer de l’eau goutte à goutte rapporte le JDM. La chasse aux captages illégaux en rivière est lancée de manière déterminée sur le territoire de Mayotte.

Différents services de l’État étaient présents lors de cette opération, notamment l’Office français de la biodiversité, la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement, et la Police de l’environnement. L’objectif était de détruire un ouvrage qui captait et détournait illégalement de l’eau. Jean-François Leroux, chef du service environnement et prévention des risques à la DEAL, explique que des équipes sur le terrain effectuent des repérages pour contrôler et recenser les captages connus et illégaux, en suivant les tuyaux et en remontant les cours d’eau.

Selon Jean-François Leroux, pas moins de 13 captages illégaux ont été détruits au cours de trois opérations depuis le mois de septembre, dont 6 en rivière de Bouyouni et un en amont de la retenue de Combani. Dans le cas de l’affluent de l’Ourovéni, la situation revêt une importance cruciale car une usine de potabilisation se trouve à proximité. L’eau captée illégalement était détournée, empêchant ainsi son acheminement vers l’usine de potabilisation, ce qui avait un impact sur la population.

Le Schéma d’entretien et de restauration des cours d’eau de Mayotte a été récemment adopté par le Conseil départemental. Ce schéma, une fois financé, devrait permettre d’investir près de 20 millions d’euros sur trois ans pour effectuer environ 400 interventions dans les rivières, notamment le renforcement des berges et des replantations, dans le but de réhabiliter les cours d’eau et de restaurer l’écosystème.

Pour le moment, les moyens de sanctionner les infractions restent limités, mais les autorités travaillent avec le Procureur pour mettre en place des mises en demeure et des amendes en cas d’infractions graves ou pour régulariser les situations. En outre, la création prochaine d’un Office de l’eau est envisagée pour coordonner l’action des acteurs concernés et proposer des solutions face à la problématique de l’eau à Mayotte.


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