Le vendredi 11 octobre, une rencontre stratégique s’est tenue entre le président de Madagascar et une délégation de la Banque mondiale rapporte Mayotte La 1ère. L’objectif était clair : poser les bases d’une réponse immédiate et durable à cette crise hydrique qui affecte quotidiennement Antananarivo et ses environs. En effet, la capitale malgache souffre d’un manque criant de 100 000 mètres cubes d’eau par jour, presque la moitié de ses besoins en eau.
Dans l’immédiat, le plan d’urgence inclut le déploiement renforcé de camions-citernes pour alimenter la ville. Aux 8 véhicules de la compagnie nationale d’eau, l’État en ajoute dix supplémentaires, tandis que la Banque mondiale mobilise quatre unités. Des groupes électrogènes seront installés dans les stations de pompage afin de garantir la continuité de l’approvisionnement en eau malgré les fréquentes coupures d’électricité, qui obligent les équipes à rouvrir les vannes progressivement, un processus qui prend souvent jusqu’à trois heures.
Mais la réponse ne s’arrête pas à ces mesures temporaires. Pour un futur plus stable, trois forages sont planifiés afin de fournir 2 400 mètres cubes d’eau supplémentaires par jour. Deux nouvelles stations de traitement d’eau ainsi qu’une station de pompage verront également le jour. Par ailleurs, un chantier majeur de rénovation de 78 kilomètres de conduites permettra de lutter contre les pertes d’eau liées aux fuites, qui représentent actuellement 20 % de la production totale.