Ce plan vise à résoudre les problèmes de non-potabilité de l’eau en Guadeloupe, causés notamment par la turbidité de l’eau suite aux aléas climatiques et la contamination au chlore, au chlordécone, à l’aluminium, et par des matières fécales rapporte Guadeloupe La 1ère.
Philippe Vigier a rappelé l’engagement financier de l’État, aux côtés du Département, de la Région, et des communes, pour améliorer l’accès à l’eau de 90 000 usagers. Le budget mobilisé s’élève à 317 millions d’euros sur 4 ans, dont 100 millions d’euros sur les 2 premières années, avec une contribution de l’État de 120 millions d’euros.
Cependant, le collectif Lyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) estime que ce budget est insuffisant. Ils évaluent à 1,5 milliard d’euros le coût nécessaire pour créer un véritable réseau de production et de distribution d’eau de qualité et en quantité suffisante.
Le ministre a déclaré que l’eau en Guadeloupe est potable sauf dans les cas particuliers de non-potabilité liée aux aléas climatiques. Il a conseillé aux habitants de ne pas acheter de l’eau en bouteille au quotidien et a suggéré de faire couler l’eau du robinet, de la chauffer, puis de la mettre au réfrigérateur.
Ces propos ont été critiqués par Élie Domota, porte-parole du LKP, qui les a qualifiés d’arrogants et méprisants vis-à-vis des Guadeloupéens. Il a rappelé que la population de Guadeloupe est régulièrement confrontée à des problèmes de qualité de l’eau distribuée aux robinets, et que la plupart des habitants achètent de l’eau en bouteille par manque de confiance dans la qualité de l’eau du robinet.