Des écoles ont été fermées, des centaines d’individus testés, et sept villages ont été déclarés « zones contaminées« . D’après CNN, le principal souci est l’absence de vaccin contre ce virus. Al-Jazeera détaille que le virus Nipah est zoonotique, c’est-à-dire qu’il se transmet principalement des animaux aux humains. Dans ce cas, ce sont les chauves-souris frugivores de l’espèce Pteropus qui sont les principales vectrices. Après une première contamination par un animal, le virus peut également être transmis d’homme à homme selon Courrier International.
Le virus Nipah présente un tableau clinique varié, allant d’une simple infection asymptomatique à des infections respiratoires sévères ou même une encéphalite. Le taux de mortalité de cette maladie oscille entre 40 et 75 %. Certains patients peuvent présenter des séquelles neurologiques permanentes après guérison.
Depuis 2018, l’État du Kerala a déjà été le théâtre de quatre épidémies dues au virus Nipah. L’épidémie de cette année avait causé la mort de 21 personnes. En dehors des implications sanitaires, le virus Nipah a également des conséquences économiques. À titre d’exemple, lors de la première épidémie connue en 1999 en Malaisie et à Singapour, plus d’un million de porcs avaient dû être abattus.
En réponse à la situation actuelle, Pinarayi Vijayan, le ministre en chef de l’État du Kerala, a appelé à la prudence plutôt qu’à la panique, soulignant la nécessité de gérer cette crise avec une vigilance accrue.