Ce déplacement intervient dans un contexte tendu, marqué par une rentrée scolaire perturbée par une grève importante des enseignants et les séquelles laissées par le cyclone Chido rapporte Mayotte La 1ère.
Le passage de la ministre vise à faire le point sur les défis rencontrés dans le secteur éducatif à Mayotte. Selon son cabinet, cette visite permettra d’évaluer la reprise des cours, l’acheminement des fournitures scolaires et de définir les étapes à venir dans le cadre du plan « Mayotte Debout » pour l’Éducation nationale. Actuellement, les cours sont assurés de façon partielle, avec des classes partagées en demi-journée pour compenser l’indisponibilité de nombreuses salles encore endommagées.
Les syndicats de l’Éducation nationale, mobilisés depuis une semaine, espèrent profiter de cette visite pour faire entendre leurs revendications. Parmi celles-ci figurent des garanties sur la sécurité dans les établissements, une augmentation de l’indexation des salaires de 40 % à 75 %, ainsi que l’extension de la prime Chido de 2 000 euros à l’ensemble des agents, et non uniquement à ceux dont l’indice de rémunération est inférieur à 448.
Une rencontre avec la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) est également prévue. Les parents d’élèves expriment leurs inquiétudes face à une rentrée scolaire marquée par de nombreux défis : 39 écoles et 3 collèges et lycées demeurent fermés, et de nombreux élèves manquent toujours de matériel scolaire.
Le gouvernement s’est déjà engagé à reconstruire les établissements scolaires endommagés via le projet de loi d’urgence adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 22 janvier. L’État prévoit de se substituer aux collectivités locales pour la rénovation et la construction des écoles publiques. Les nouvelles écoles devront également répondre à des critères stricts, notamment l’accès à l’eau potable et la présence de points de restauration scolaire.