Une intervention musclée qui s’inscrit dans la politique de résorption des bidonvilles menée par la préfecture rapporte L’Info Kwezi.
À Bouyouni, en bord de route, des agents du service technique de Bandraboua, accompagnés par la gendarmerie et la police municipale, ont rasé plusieurs habitations de fortune. Ces constructions, exposées à des risques d’éboulement, représentaient un danger selon les autorités. Une trentaine de gendarmes a été mobilisée pour sécuriser la zone et accompagner les derniers occupants, contraints de quitter les lieux dans l’urgence.
À Pamandzi, l’opération s’est déroulée en pleine végétation, loin des regards, mais avec le même objectif : reprendre le contrôle sur un foncier en proie à une urbanisation anarchique.
Face à la multiplication des installations sauvages, la préfecture mise sur la réactivité. Désormais, toute construction illicite signalée peut être détruite sous 96 heures, évitant les recours judiciaires chronophages. Une manière, selon les autorités, de préserver l’environnement et d’empêcher l’expansion des bidonvilles.
Si ces opérations répondent à une volonté de maîtrise du territoire, elles laissent derrière elles des familles démunies, contraintes de fuir avec leurs maigres biens. Dans les ruelles adjacentes, l’incompréhension se mêle à la colère. « On nous chasse, mais on nous propose quoi en échange ? », s’indigne un occupant délogé.