Des analyses de la qualité de l’eau non conformes 

par | 7 Sep 2023 | Ressources, Santé

L’agence régionale de santé, qui a doublé ses contrôles dans le cadre de la crise de l’eau, révèle des analyses non conformes dans plusieurs villages de l’île. Et demande aux habitants de faire bouillir l’eau systématiquement avant de la consommer. 


Dans le contexte de la crise de l’eau que connaît actuellement Mayotte – avec des coupures deux jours sur trois sur la quasi-totalité de l’île – l’agence régionale de santé (ARS) s’est engagée à doubler ses contrôles pour vérifier la qualité de l’eau. Ce mercredi 6 septembre, elle a révélé des analyses non conformes à Sohoa, à l’ouest de l’île, et à Acoua, au nord. « Ces résultats imposent de prendre des mesures d’urgence pour garantir la potabilité de l’eau consommée sur le réseau », indique l’agence dans un communiqué. 

 

Des packs d’eau distribués au collège 

 

L’eau est désormais impropre à la consommation des les villages d’Acoua, Sohoa, Chiconi, Coconi, Ongojou, Sada, Ouangani, Poroani et Miréréni (sur la commune de Chirongui). « Il est demandé à l’ensemble de la population de ces villages de faire systématiquement bouillir l’eau pour la stériliser et éliminer toutes les bactéries présentes », indique l’ARS. Elle doit ensuite être stockée dans un récipient pendant 48 heures au maximum. Dans certains établissements scolaires, comme au collège de Ouangani, qui accueille près de 1500 élèves, des packs d’eau ont d’ailleurs été distribués ce jeudi 7 septembre. 

 

Deux cas de fièvre typhoïde 

 

Pour suivre l’évolution de la situation, l’ARS effectuera de nouveaux contrôles dans les prochains jours. En parallèle, l’agence annonce avoir recensé deux cas de fièvre typhoïde sur le territoire et surveille les potentielles épidémies de choléra, hépatite A et poliomyélite tout en rassurant la population sur l’épidémie actuelle de gastro-entérite. Depuis quelques semaines, le centre hospitalier de Mayotte accueille une dizaine de patients chaque jour atteints de troubles digestifs. « Certains présentent des déshydratations avancées, liées aux diarrhées et aux vomissements », s’inquiète Jonathan Cambriels, infirmier sur l’île. Pour l’ARS, « il s’agit d’une épidémie classique, comme chaque année de juin à septembre. »  

Mise à jour : Le collège de Sada vient de fermer ses portes en raison d’une pénurie d’eau. Plus d’informations à venir sur Gazeti

 


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