À Mtsapéré, les habitants vivent au quotidien avec cette pollution visuelle et olfactive rapporte Mayotte La 1ère.
« Rien que le champ visuel, c’est l’horreur, mais le pire, ce sont l’odeur et les mouches à l’intérieur de la maison. C’est insupportable ! », s’indigne une résidente du quartier, qui craint également pour sa santé.
Chaque jour, près de 40 camions déversent des tonnes de déchets dans cette décharge improvisée. Cependant, faute de solutions viables, ces ordures sont simplement déplacées dans d’autres zones de la commune.
Selon El Yassir Manroufou, conseiller départemental de Mamoudzou, un projet initial prévoyait trois zones de tri distinctes pour la terre, les produits ménagers et les matériaux comme la ferraille. Mais ce plan semble désormais abandonné : « Tout est mélangé, et ces montagnes de déchets deviennent incontrôlables. Nous ne pourrons pas les traiter rapidement. »
Avec près de 1 000 tonnes de déchets collectées quotidiennement à Mtsapéré, seulement 300 sont acheminées au site d’enfouissement de Dzoumogné. Là-bas, les ordures sont triées et stockées, mais le site est lui-même en difficulté : son casier d’enfouissement est endommagé.
« Nous espérons pouvoir exploiter pleinement le fond du casier d’ici la fin du mois de février », explique Ambroise Permalnaïck, directeur de la STAR, la société en charge du site. En attendant, seuls les déchets ménagers peuvent être enterrés, laissant les encombrants comme les tôles sans solution.
L’accumulation des déchets pose un risque sanitaire majeur. Les habitants craignent une prolifération de maladies, tandis que la gestion des encombrants reste un casse-tête pour les autorités. Si des réparations sont en cours à Dzoumogné, l’ampleur du problème dépasse largement les capacités actuelles de traitement de l’île.