Il fallait s’y attendre : le mécontentement à l’égard de la Société Mahoraise des Eaux (SMAE) et du syndicat des Eaux se cristallise en actions judiciaires. Le nombre de plaignants s’est élevé à près de 30, accusant ces institutions de ne pas fournir d’eau potable adéquate. Une enquête préliminaire ouverte par le parquet vient alourdir la pression sur les responsables face à ce qui est considéré comme une mise en danger délibérée de la population.
Le parquet, saisi fin décembre à la suite des premières plaintes, doit maintenant faire face à une vague grandissante d’indignation publique. Les citoyens, soutenus par l’avocat Emmanuel Daoud, reprochent aux autorités de n’avoir pas garanti une alimentation suffisante en eau potable, mettant ainsi en péril la santé des habitants.
Les Mahorais, qui se sont vu conseiller de faire bouillir l’eau pour des usages alimentaires pendant 12 heures après chaque remise en service, jugent ces précautions insuffisantes au regard des risques sanitaires encourus. L’objectif d’Emmanuel Daoud, qui représente des plaignants similaires en Guadeloupe, est de déclencher une prise de conscience et d’inciter les individus impliqués à prendre en charge leurs obligations.
Le problème de l’eau à Mayotte n’est pas récent, il persiste depuis des décennies, et la récente mobilisation des plaignants met en lumière l’urgence d’actions correctives.
Source : Mayotte La 1ère