Le bilan de cette enquête est accablant : 53 couchages retrouvés dans une seule maison, divisée en 15 logements d’une pièce chacun. Le nombre d’occupants dépasse même le nombre de couchages, et parmi eux, il y a au moins 23 enfants. Beaucoup sont des étrangers en situation irrégulière. L’insalubrité des lieux a été confirmée par un agent de l’ARS (Agence Régionale de Santé) sur place. La maison ne disposait que de deux points d’eau insalubres rapporte La 1ère.
Ces logements cauchemardesques étaient loués par un propriétaire et son complice. Depuis quatre ans, ils percevaient des loyers en espèces de la part des familles entassées dans ces conditions inhumaines, révèle le parquet.
Les deux marchands de sommeil ont été immédiatement présentés devant un tribunal à la fin de leur garde à vue. Ils ont reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Le propriétaire a été condamné à une peine de deux ans de prison avec sursis et une amende de 59 000 €, tandis que son complice a écopé de 8 mois de prison avec sursis et une amende de 10 000 €.
Selon le parquet, d’autres enquêtes sur des cas similaires de marchands de sommeil sont actuellement en cours dans le département. Cette affaire jette une lumière crue sur un phénomène inquiétant et met en évidence la nécessité de renforcer la lutte contre ce fléau social.
Ce cas alarmant soulève des questions pressantes sur l’exploitation des personnes vulnérables à Mayotte, et remet en cause la sécurité et la dignité des logements sur le territoire.