Clandestin et coupable de violences conjugales, il n’est pas expulsé du territoire

par | 13 Juil 2023 | Faits divers

Le 12 juillet 2023, Idriss, un ressortissant comorien de 33 ans en situation irrégulière en France, a comparu pour avoir séquestré et violenté sa femme entre le 9 et 10 juillet à Vahibe. Cette affaire a mis en lumière le problème de la violence conjugale dans le contexte de l'immigration.


Idriss, qui réside à Mayotte depuis deux ans, est marié à sa femme selon le rite religieux. L’affaire a pris une tournure tragique dans la nuit du 10 juillet lorsqu’Idriss a surpris sa femme en conversation avec un autre homme. Une violente dispute s’est ensuivie et il a séquestré sa femme pour obtenir le nom de l’homme avec lequel elle parlait rapporte L’info Kwezi.

Les forces de l’ordre ont été alertées par l’oncle de la victime, Baco. Malgré les signes de violence physique, aucun jour d’Incapacité Totale de Travail (ITT) n’a été signalé à la justice. Par conséquent, les charges retenues contre Idriss ont été requalifiées.

La femme d’Idriss a déclaré à la police qu’elle ne souhaitait pas porter plainte contre son mari, mais qu’elle ne voulait plus vivre avec lui. Cependant, elle n’a pas confirmé les allégations de violences physiques lors de sa déposition ni devant le tribunal.

Le procureur a insisté sur la précarité de la situation de Salimati, l’épouse, et le contrôle exercé par Idriss. La situation de la victime met en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes en situation d’immigration irrégulière.

Après délibération, Idriss a été condamné à 18 mois de prison dont 10 avec sursis probatoire et une interdiction de contact avec la victime. Son avocat commis d’office, qui avait plaidé la clémence en évoquant le décalage culturel et les traditions comoriennes, s’attendait à ce que son client soit expulsé. Cependant, le juge n’a pas retenu cette option.


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