Jeudi soir, à 19h55, un bus sans sérigraphie particulière – dans lequel se trouvait des personnes travaillant au centre hospitalier de Mayotte – a été victime d’un caillassage. Les passagers se dirigeaient de Mamoudzou vers le sud de Mayotte. En arrivant à proximité d’un chantier, entre Doujani et Passamainty, trois jeunes dans l’obscurité se sont servis des projectiles trouvés à proximité pour caillasser le véhicule. Des pierres ont ainsi « fracassé les vitres du bus », indique Laurent Simonin, le directeur territorial de la police nationale à Mayotte. Un des projectile a touché une passagère au visage. Cette dernière a été soignée à l’hôpital de Mamoudzou sans être hospitalisée. Les jeunes sont, quant à eux, partis en courant. La police n’a reçu aucun signalement.
Mise à jour 15/09/23 14h50 : Les soignants en grève après l’agression d’un bus.
L’incident a eu lieu alors que le bus du CHM, transportant 24 passagers, s’approchait du rond-point de Doujani rapporte nos confrères de Mayotte la 1ère. Selon Toihir Saïd Hassani, représentant du personnel au CHM et passager du bus, tout s’est passé « très très vite« . « Le chauffeur nous a dit qu’il a vu un jeune ramasser un projectile. Il n’y avait même pas de signes qu’on allait être caillassés, ça a été une attaque surprise« , relate-t-il.
Le projectile lancé avec une violence inouïe a traversé le bus, brisant une première vitre, touchant la jeune étudiante au visage, avant de ressortir de l’autre côté en brisant une autre vitre. Toihir Saïd Hassani décrit la scène comme étant d’une « panique totale« .
Suite à cette attaque, une dizaine de passagers du bus ont porté plainte au commissariat de police de Mamoudzou vendredi matin, et le CHM a également déposé une plainte.
Le traumatisme causé par cet incident a poussé les collègues des victimes du CHM à exercer leur droit de retrait. Certains, avec des étudiants infirmiers de l’IFSI, se sont rendus à la préfecture pour demander plus de garanties de sécurité sur les routes. Ils attendent actuellement une réponse.
Face à la gravité de la situation et au choc émotionnel, le CHM a mis en place une cellule psychologique pour soutenir son personnel.
La question demeure : comment garantir la sécurité de ces travailleurs essentiels qui se retrouvent pris pour cible sur les routes de Mayotte ?