Les victimes présumées, toutes de jeunes garçons âgés de 9 à 14 ans à l’époque des faits en 2016, ont aujourd’hui décidé de faire front, en se constituant parties civiles rapporte Mayotte La 1ère.
L’affaire a éclaté lorsqu’un des jeunes a eu le courage de confier son calvaire à une assistante sociale de son établissement. Ce témoignage a déclenché une procédure judiciaire. L’enquête révèle rapidement un profil inquiétant : l’accusé, déjà condamné par le passé pour des faits similaires, avait fui Mayotte avant d’être localisé et arrêté en Italie, grâce à un mandat d’arrêt international.
Le procès, tenu à huis clos à la demande des parties civiles, a duré trois jours. Une mesure nécessaire selon Me Abdel-Lattuf Ibrahim, l’un des avocats des victimes, pour libérer une parole trop souvent étouffée chez les garçons victimes de violences sexuelles. « Dans notre société, ce type de traumatisme reste tabou, surtout lorsqu’il touche des jeunes garçons », souligne-t-il.
Le ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité. Si la cour suit les réquisitions, l’ex-entraîneur pourrait ne jamais retrouver la liberté. La décision est désormais entre les mains des jurés.