En ligne de mire : des conditions de travail jugées intenables, une dégradation des infrastructures, et une précarisation croissante des agents rapporte Mayotte Hebdo.
Depuis le passage du cyclone en décembre dernier, les dégâts matériels ont accentué une situation déjà tendue. Plusieurs salles de classe restent inutilisables, plongeant les établissements dans un sureffectif étouffant. « Le service public d’éducation est mis à mal », alerte le syndicat. L’insécurité persistante, les crises sociales, et les risques d’agressions sur les personnels, notamment les membres des Équipes Mobiles de Sécurité (EMS), ne font qu’aggraver un malaise généralisé.
La FSU dénonce notamment l’absence de reconnaissance salariale pour les EMS, pourtant en première ligne sur le terrain. Le syndicat réclame la mise en place d’une grille de progression salariale, une prime de risque adaptée à leurs missions, ainsi que des équipements adéquats : téléphones, scooters de service et uniformes.
À l’échelle plus large, la FSU exige également une hausse de l’indexation des salaires à Mayotte pour atteindre 60 %, l’alignement des droits sociaux avec ceux de l’Hexagone, ainsi que la dé-conjugalisation de l’Indemnité de Sujétion Géographique (ISG), afin de mieux prendre en compte les réalités du territoire.