Leur slogan, « Fini la résilience », donne le ton d’une mobilisation qui promet d’être intense rapporte L’Info Kwezi.
Rivo Rakotondravelo, co-secrétaire départemental du SNUipp Mayotte, a exprimé la colère et la détermination des enseignants face à une situation qu’ils jugent intenable. « Il n’y a rien besoin de faire pour bloquer les écoles. Les droits de retrait vont pleuvoir ! », a-t-il averti, préfigurant une semaine marquée par des perturbations dans les établissements scolaires de l’île.
Le déplacement de la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, prévu ce jeudi, ne fait qu’ajouter à l’effervescence ambiante. Les enseignants, rassemblés sous les bannières syndicales, se disent prêts à l’accueillir « de pied ferme dans la rue ».
Cette visite intervient alors que la ministre traîne une réputation difficile à Mayotte, notamment après son passage en tant que Première ministre en décembre 2023, peu après le cyclone Chido. À l’époque, sa venue avait été marquée par des huées et des manifestations, témoignant du mécontentement local face à une gestion jugée insuffisante des crises sociales et climatiques.
Les manifestants dénoncent des conditions de travail dégradées, un manque criant de sécurité dans les écoles, et réclament une revalorisation salariale, notamment à travers une augmentation de l’indexation. Ils demandent également des engagements clairs sur les moyens alloués à la reconstruction des établissements endommagés par le cyclone, qui ont laissé de nombreux élèves dans des conditions d’apprentissage précaires.