Les surveillants de la prison de Majicavo en droit de retrait après une prise d’otage

par | 30 Sep 2024 | A la Une, Insécurité, Social, Société

Suite à la prise d’otage survenue le samedi 28 septembre au Centre pénitentiaire de Majicavo, une trentaine de surveillants a exercé ce dimanche leur droit de retrait. Ce mouvement, soutenu par tous les syndicats, réclame le transfert immédiat de détenus pour désengorger la prison. Les surveillants dénoncent des conditions de travail devenues insoutenables en raison de la surpopulation carcérale.


Des conditions de travail intenables

La prise d’otage de samedi n’est, pour les agents, que la conséquence logique d’une situation qu’ils jugent explosive. « Une mutinerie inévitable dans une prison où des détenus s’entassent par 5 ou 6 dans des cellules de 9m2 », déclarent ils. Ces conditions pèsent lourdement sur le moral et la sécurité des surveillants.

Encore sous le choc, ces derniers refusent de retourner travailler sans garantie de changements concrets. « Nous ne voulons plus nous mettre en danger », expliquent ils à Mayotte La 1ère. Le soutien de leurs collègues et des syndicats est total.

Une mobilisation pour des réponses concrètes

Le ministère de la Justice, informé de la gravité de la situation, a annoncé une réunion de crise dès le début de la semaine. Toutefois, les surveillants craignent que cette rencontre ne soit qu’une formalité sans véritables conséquences. « Ce n’est plus tenable, la situation a atteint un point de non-retour », insistent-ils, demandant des mesures immédiates pour garantir leur sécurité.

En attendant des réponses concrètes de la part des autorités, la tension reste palpable au sein du centre pénitentiaire. Les surveillants sont déterminés à maintenir leur mouvement jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en compte.

Une situation qui reflète un problème national

La crise à Majicavo met en lumière un problème plus large qui touche de nombreuses prisons en France. Les syndicats pénitentiaires alertent depuis des années sur la surpopulation et ses conséquences, notamment la montée des violences en détention. « Nous ne demandons pas l’impossible, seulement de pouvoir travailler en sécurité et dans des conditions dignes », conclut un surveillant épuisé mais résolu à obtenir des changements.


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