« Beaucoup d’habitants renoncent à se soigner, » a-t-elle déclaré au Journal de Mayotte, soulignant la nécessité urgente de réformer le système actuel.
Nommée rapporteur de l’avis budgétaire relatif à la « mission santé » du projet de loi de finances pour 2025, Mme Bamana propose de réformer le décret de 2004 sur les évacuations sanitaires. Actuellement, ce dispositif n’inclut pas les médecins libéraux ni les associations de malades, ce qui empêche de nombreux patients sans moyens financiers de se faire soigner en dehors de Mayotte. Elle plaide pour un modèle similaire à celui de la Corse, avec l’instauration d’un guichet unique et l’incorporation des associations de malades, favorisant ainsi la démocratie sanitaire.
Mme Bamana insiste également sur la nécessité de former les jeunes Mahorais aux métiers de la santé sans qu’ils aient à quitter l’île. Par ailleurs, elle prévoit une étude inédite sur le coût des soins dispensés aux étrangers en situation irrégulière à Mayotte, estimant que cette information doit être accessible aux Mahorais.
Abordant la question des médecins PADHUE (Praticiens Diplômés Hors Union Européenne), elle ne s’oppose pas à leur présence mais critique la suppression inexplicable du dispositif de contrôle des connaissances de ces praticiens à Mayotte.