La tranquillité relative de 2023, avec 57 cas enregistrés, s’éloigne alors que l’île entre dans une période humide propice à la prolifération des leptospires, ces bactéries à l’origine de la maladie. La sécheresse de l’année passée avait contribué à une baisse notable des infections, mais les récentes précipitations semblent inverser cette tendance.
La situation est aggravée par l’accumulation des déchets dans les rues, conséquence indirecte des barrages routiers qui ont perturbé la collecte. Cette prolifération des déchets attire les rats, augmentant le risque de transmission de la maladie à la population.
Comme précisé par Santé publique France, la leptospirose, qui peut varier « d’un syndrome grippal bénin à des défaillances multi-viscérales potentiellement mortelles », s’attrape au contact de l’urine d’animaux infectés ou d’un environnement contaminé. Les autorités sanitaires recommandent le port de gants et de bottes lors du contact avec les animaux, d’éviter la baignade en eau douce si on a des plaies, et de ne pas marcher pieds nus ou en sandales sur les sols boueux.
Face à l’urgence, Santé publique France insiste sur la nécessité pour les habitants de Mayotte de prendre des mesures de précaution et rappelle l’importance pour les professionnels de santé de signaler tout cas confirmé.
Source : Mayotte Hebdo