En dépit de la présence de 83 cas de choléra aux Comores, Mayotte reste pour l’instant épargnée par cette maladie. Cependant, l’île est en alerte, particulièrement en raison de la crise de l’eau qui rend difficile le maintien d’une hygiène impeccable, essentielle pour prévenir la propagation de la bactérie responsable du choléra. L’Agence Régionale de Santé (ARS), sous la direction de Maxime Jean et Olivier Brahic, a pris les devants en renforçant les mesures de prévention et en promettant une totale transparence à la population mahoraise.
Avec l’augmentation des cas de choléra dans la région, l’ARS met l’accent sur deux mesures préventives clés : le contrôle de l’eau potable et une hygiène rigoureuse des mains. La SMAE a été instruite de maintenir un dosage de chlore dans l’eau à 0,3mg par litre, et une surveillance sanitaire accrue est en vigueur pour les arrivées aériennes en provenance des zones à risque.
En outre, en cas d’apparition de cas de choléra à Mayotte, l’ARS prévoit de mettre en place une procédure de réhydratation des malades et de mise sous antibiotiques des cas contacts pour éradiquer rapidement la bactérie. La préfecture a également mis en œuvre des mesures pour faciliter l’accès à l’eau potable, notamment à travers l’installation de rampes d’eau et de citernes.
Malgré ces préparatifs, la question de la vaccination reste en suspens, avec un stock mondial de vaccins contre le choléra très limité. Les autorités de santé de Mayotte restent néanmoins mobilisées pour adapter leur stratégie en fonction de l’évolution de la situation et des recommandations au niveau international.
Source : Le Journal de Mayotte