Cette initiative, impulsée par Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental, a mobilisé élus locaux, représentants d’organismes sociaux et membres associatifs pour une réflexion collaborative sur les mesures à prendre rapporte Mayotte Hebdo.
L’objectif de cette rencontre était de dépasser les clivages politiques et de s’accorder sur des actions concrètes. Les participants ont exprimé leur déception quant à l’insuffisance des réponses apportées par la Première ministre lors de sa visite en décembre, soulignant une aggravation de la situation depuis. Ben Issa Ousseni a clairement exprimé son insatisfaction face aux mesures actuelles et son intention de se tourner vers les plus hautes autorités du pays pour obtenir des solutions adaptées à l’urgence de la situation.
Les propositions, au nombre de plus de trente, portent sur des mesures diverses, telles que la classification de Mayotte en zone prioritaire, l’amélioration des équipements des forces de l’ordre, l’instauration de polices intercommunales, et l’intensification de la surveillance aux frontières. Les élus préconisent également des actions punitives à l’encontre des familles des délinquants récidivistes, notamment en termes de révocation des aides sociales et des titres de séjour.
Avec la création d’une task force et un congrès prévu pour 2024, les élus envisagent des auditions et des discussions pour affiner leurs propositions. Soula Saïd Souffou, conseiller départemental de Sada-Chirongui, souligne l’importance de trouver des solutions locales et d’améliorer la collaboration avec les services de l’État. L’initiative démontre un engagement sans précédent des élus mahorais pour affronter ensemble les défis sécuritaires de l’île.