Un geste nécessaire en raison de récents tests de qualité d’eau défavorables qui ont forcé l’établissement à fermer ses portes à midi, conformément aux directives du rectorat rapporte La 1ère.
Si l’initiative vise à garantir l’accès à l’eau potable pour les élèves, elle a rapidement suscité des réactions mitigées. Des membres du personnel du collège ont manifesté leur mécontentement, estimant que le choix des sachets plastiques était une entorse à la démarche écologique. «Tant pis pour l’écologie», se sont-ils exclamés.
Certains enseignants ont envisagé d’exercer leur droit de retrait, tout en se rétractant finalement. Les élèves, quant à eux, se sont plaints d’une «eau au goût de javel». Par ailleurs, la distribution a engendré des déchets, avec de nombreux sachets d’eau jetés dans la cour et aux abords de l’établissement.
Les critiques ne se sont pas arrêtées là. Sur les réseaux sociaux, notamment sur la plateforme X, la députée Estelle Youssouffa a parlé d’un échec dans la gestion de l’eau et des citernes. Des voix anonymes sont allées plus loin, dénonçant cette distribution comme une opération de communication montée par la préfecture.
#MayotteASoif @GabrielAttal la #SécuritéCivile distribue des sachets d’#eau aux élèves de Mgombani à #Mayotte, énième interruption des cours… Quid de la scolarité de nos enfants? Quid des gourdes distribuées? Échec « chemin d’eau » ou des citernes? Le Recteur a déserté l’île? pic.twitter.com/fIjwZy0fz7
— Estelle Youssouffa Députée (@DeputeeEstelle) October 2, 2023
L’initiative pose donc de nombreuses questions, tant sur le plan de la gestion des ressources en eau que sur celui de la communication des autorités. Le débat est lancé.