« On s’aperçoit aujourd’hui que les prélèvement faits dans les retenus collinaires sont trop importants », a indiqué le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, ce jeudi 24 août, lors d’une conférence de presse. En pleine crise de l’eau – après une sécheresse d’importance et en lien avec la démographie galopante – la préfecture de Mayotte a donc décidé d’intensifier les coupures d’eau.
Les communes les plus peuplées – Mamoudzou, Koungou, Pamandzi et Dzaoudzi – sont déjà privées d’eau au quotidien, de 16 h à 8 h. Tandis que le reste de l’île connaît trois coupures par semaine de 24 heures. Et à compter du lundi 4 septembre, l’eau sera coupée deux jours sur trois dans l’ensemble du département. A Mamoudzou, Koungou, ainsi qu’en Petite-Terre, l’eau sera coupée toutes les nuits, de 16 h à 8 h avant une coupure de 36 heures une fois par semaine « afin de garantir la continuité de l’activité économique sur ces zones », a indiqué le préfet.
Des retenues collinaires presque vides
« Les travaux d’urgence lancés par le syndicat des eaux sont en cours de réalisation mais ils ne seront effectifs qu’au début du mois de novembre. Donc pour réussir à passer le mois d’octobre, nous sommes obligés de prendre de nouvelles mesures », a indiqué Thierry Suquet. 80 % de l’approvisionnement en eau à Mayotte est assuré par les retenues collinaires de Dzoumogné, au nord et de Combani, au centre. Mais ces dernières ne sont actuellement rempli qu’à 15 % et 29 %.