40 à 50 hommes de la CRS 8, l’unité d’élite spécialisée dans les violences urbaines, étaient mobilisés à Mayotte depuis le mois d’avril, pour le lancement de l’opération « Wuambushu. » Cette mission, qui devait durer deux mois, vise à lutter contre la délinquance, l’habitat insalubre et l’immigration illégale. Le ministre de l’Intérieur, en visite sur l’île les 24 et 25 juin dernier, a d’ailleurs annoncé que cette dernière était « prolongée d’un mois. » Et que l’objectif de détruire plus de 1000 logements insalubres était repoussé à la fin de l’année.
Environ 1 700 policiers et gendarmes à Mayotte
Selon le préfet Thierry Suquet, « plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires » sont ainsi arrivés en renfort à la mi-juin, pour prendre la relève des forces de l’ordre présentes sur place, dans le cadre de l’opération. Parmi eux, les hommes de la CRS 8. A Mayotte, déjà 1 300 hommes exercent quotidiennement leur fonction sur l’île. Ce qui porte les effectifs à environ 1 700 policiers et gendarmes. Mais, dans le contexte de violences urbaines que connaît actuellement la métropole, les hommes de l’unité d’élite viennent d’être rappelés dans l’hexagone. La préfecture de Mayotte précise dans un communiqué, diffusé ce dimanche 3 juillet, que « la CRS 8 concourra à renforcer le dispositif déjà mis en place » en métropole. Dans le même temps, elle assure que « ce départ n’altère en rien les capacités d’intervention des forces de sécurité intérieure » sur l’île.