L’annonce de leur mise en examen avait provoqué une véritable onde de choc au sein du Département, secouant y compris la santé de Ramadani. L’affaire concernait la mise en place d’un nouvel organigramme en 2019, avec des postes attribués qui avaient suscité de vives critiques.
À l’époque, un groupe intersyndical avait accusé Ramadani de favoriser ses proches dans l’attribution des postes clés, une accusation qui avait semblé se renforcer suite à un rapport de la cour des comptes révélant des « détournements de procédure de nomination des directeurs« . Cependant, Ramadani avait fermement réfuté ces allégations.
La justice a finalement accordé un non-lieu à Ramadani et aux directeurs également inculpés. Les éléments probants n’ont pas été suffisants pour maintenir les accusations. Chaque nomination a été scrutée minutieusement, et plusieurs circonstances ont aidé à lever les soupçons : l’un des directeurs occupait un poste similaire depuis des années, et était même politiquement opposé à Ramadani ; un autre possédait des diplômes surpassant ceux de ses concurrents ; certains liens familiaux étaient trop distants pour supposer une intention frauduleuse.
À l’époque, certains partisans de Ramadani avaient considéré l’affaire comme une manoeuvre politique visant à empêcher la réélection de Ramadani lors des élections départementales de 2021.
Me Laurent Tesoka, avocat de l’ex-président, a exprimé sa satisfaction face à cette décision, affirmant avoir toujours combattu pour faire reconnaître l’innocence de son client. Pour Ramadani, ce non-lieu permet d’effacer cette ombre qui planait sur son mandat, une période durant laquelle il avait réussi à redresser considérablement les comptes du Département.