L’objectif annoncé est d’effectuer 200 expulsions par navette maritime, une réalité que le président Azali ne peut plus nier. Cependant, son gouvernement est vivement critiqué pour sa politique d’acceptation des Comoriens expulsés de Mayotte, ce qui lui vaut d’être accusé de trahison.
Dans le but de détourner l’attention de cette controverse, le gouvernement se concentre désormais sur les élections à venir. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a été mise en place et la campagne de leur parti, le CRC, a été lancée. Pourtant, en tant que président de l’Union Africaine, Azali Assoumani est vivement critiqué pour négliger les problèmes internes de son propre pays, notamment les conséquences de l’opération Wambushu à Mayotte. Sa légitimité et sa crédibilité sont de plus en plus remises en question, et certains estiment qu’il devrait être jugé pour haute trahison selon Comores infos.
Le 27 mai, des milliers de personnes se sont rassemblées à Moroni pour demander la fin du pouvoir d’Azali. Ibrahim Abdourazak, surnommé Razida, un citoyen engagé, a même lancé une action en justice contre le président Azali pour haute trahison devant la Cour Suprême. Ce geste symbolique reflète l’opinion publique grandissante envers le régime d’Azali Assoumani. L’appel à la mobilisation pour demander la mise en accusation d’Azali se fait de plus en plus fort, témoignant de la frustration et de la colère de nombreux Comoriens face à la situation actuelle.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation à Mayotte et en Union des Comores : si la voie du dialogue semble pour l’instant privilégiée, une montée des contestations n’est cependant pas exclue.