Selon un communiqué émanant du gouvernorat d’Anjouan, ce comité de vigilance a été mis en place dans le cadre de la « prévention et de la gestion des effets collatéraux de l’opération Wuambushu« . Il sera ainsi « habilité à prendre toutes initiatives et à entreprendre des actions non violentes afin d’éviter que la population d’Anjouan ne soit menacée dans sa sécurité et sa tranquillité en raison du déplacement massif de la population par la France ». la1ere.francetvinfo.fr
Composé de douze membres, désignés parmi les élus locaux, les maires, l’exécutif local et le Croissant Rouge, ce comité a été mis en place alors que ni les autorités françaises, ni le gouvernement central de Moroni n’ont encore fait d’annonces officielles concernant les reconduites.
Deux hypothèses se présentent donc : soit le gouverneur d’Anjouan est informé d’une expulsion massive imminente, soit il s’agit d’une manœuvre psychologique de propagande visant à mobiliser les Anjouanais contre les reconduites.
Le fait que le communiqué mentionne explicitement que ce comité sera chargé d’entreprendre des « actions non violentes » laisse présager que le gouverneur souhaite, en tout cas, inciter la population à s’opposer à Wuambushu.