La Commission Electorale de Madagascar estime à près de 30 millions d’euros le coût total de l’organisation de l’élection. Toutefois, l’Etat n’a pu allouer que 8 millions d’euros pour cette tâche selon nos confrères de la 1ère.
Face à cette situation, les bailleurs de fonds internationaux sont appelés à contribuer financièrement. Dans une démarche d’appel à l’aide, la directrice de cabinet du président Rajoelina a adressé une lettre à la représentante de l’Union Européenne. Dans celle-ci, elle promet que Madagascar s’engagera à réduire de moitié le budget de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante).
L’apparition de cette lettre dans les médias a mis en lumière les difficultés financières auxquelles l’Etat fait face. Cependant, le dilemme se complique davantage, car l’Union Européenne avait déjà annoncé que sa contribution serait minime.
De plus, les Nations Unies se montrent également réticentes à s’engager financièrement. Cette situation rappelle celle de 2018, où la CENI avait dû improviser l’organisation de l’élection avec des ressources limitées. Pendant ce temps, les principaux candidats disposaient de budgets de campagne considérables.