Derrière ce constat, un chiffre frappe : 624 patients suivis, faisant du département le deuxième territoire ultramarin le plus touché. Rapporté à la population, l’ampleur est alarmante, d’autant que la prise en charge reste quasi exclusivement concentrée à Mamoudzou rapporte L’Info Kwezi. Une centralisation qui laisse de côté de nombreuses personnes éloignées du centre, parfois en situation administrative précaire, hésitant à se présenter dans un établissement de soins.
Si Mayotte inquiète, ses voisins ne sont pas épargnés : Madagascar, Maurice et les Comores enregistrent une progression fulgurante. Mais partout, les constats sont les mêmes : campagnes de prévention insuffisantes, ruptures de tests, stigmatisation persistante et manque de moyens structurel.
Les travailleurs du sexe, eux, apparaissent parmi les populations les plus exposées, sans dispositifs de prévention adaptés ni accompagnement à la hauteur.
Ravane OI dénonce des lacunes criantes : absence de communication grand public, difficultés d’accès au dépistage, traitements inégalement répartis, et discriminations toujours trop fortes.
Pour l’association, une stratégie régionale coordonnée est devenue indispensable :
- déploiement massif et accessible de la PrEP ;
- dépistage communautaire dans plusieurs langues ;
- renforcement des traitements ;
- lutte déterminée contre la stigmatisation.
Dans une zone où les mobilités sont constantes (migration, commerce, transits maritimes) l’île ne peut plus être un point aveugle de la politique de santé publique.
Pour Ravane OI, l’équation est simple : agir maintenant, ou laisser l’épidémie s’installer durablement.



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