Dans un entretien accordé à la presse régionale, le président de la République a annoncé son intention d’adapter ce dispositif, sans toutefois revenir à un service militaire obligatoire, jugé irréalisable dans le contexte actuel rapporte le Journal de Mayotte.
Conçu comme une expérience d’engagement civique pour les jeunes de 15 à 17 ans, le SNU s’articule aujourd’hui autour d’un séjour collectif et d’un temps de service à la nation. Les participants y suivent des formations en citoyenneté, en mémoire nationale, ou encore en prévention des risques. Un engagement plus long est ensuite possible, sous forme de missions d’intérêt général ou de volontariat dans le cadre du Service civique.
Si le SNU devait initialement être généralisé en 2026, sa refonte semble dictée par plusieurs facteurs. La Cour des comptes avait pointé du doigt son coût élevé et son manque de clarté en septembre dernier. En parallèle, le chef de l’État souhaite renforcer le lien entre la jeunesse et les armées, en cohérence avec l’objectif fixé dans la loi de programmation militaire : atteindre 80 000 réservistes d’ici 2030, contre 40 000 actuellement, puis 100 000 à l’horizon 2035.
Face aux tensions internationales, notamment le conflit en Ukraine, la question d’un « engagement des Français sur la durée » prend une place grandissante dans la stratégie présidentielle. Le détail des ajustements apportés au SNU devrait être dévoilé dans les prochaines semaines.