Estelle Youssouffa : «J’ai dit qu’il fallait conditionner l’aide au développement aux Comores à des résultats et que d’abord il fallait mettre fin à la revendication comorienne de Mayotte» dans #SoirInfo pic.twitter.com/PbuNG3m7v5
— CNEWS (@CNEWS) May 31, 2023
Bien que cette proposition n’ait pas encore fait l’objet d’une loi, l’idée a été introduite lors de la séance de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, mardi matin. Les députés présents ont été informés des mouvements migratoires dans deux régions géographiques spécifiques qui sont particulièrement touchées : la Méditerranée et l’océan Indien selon cet article de Mayotte Hebdo.
Les députés Estelle Youssouffa, du groupe Liot, représentant la première circonscription de Mayotte, et Laurent Marcangeli, d’Horizons, se sont chargés de présenter le rapport, qui a abordé la situation de Mayotte avec un titre sans équivoque : « La situation spécifique de Mayotte : une bombe à retardement ». Les problèmes liés à la croissance démographique, tels que la surcharge des systèmes de santé et d’éducation, ont été rappelés.
Cependant, ce qui a retenu l’attention des députés, ce sont les mesures demandées. La circulaire Taubira, qui vise à assurer une meilleure répartition des mineurs non accompagnés entre les départements, n’est pas appliquée à Mayotte. Les députés réclament sa mise en œuvre.
Une autre proposition vise à mettre fin aux visas territorialisés, qui restreignent la liberté de déplacement des étrangers en situation régulière vers d’autres territoires français. Le texte promeut ainsi « le choix d’une solidarité et d’une égalité républicaines sans faille à l’égard de Mayotte,Ainsi, il est maintenant nécessaire de répartir une partie de la charge démographique liée à l’immigration comorienne dans d’autres régions du territoire français, en particulier sur le continent. Il n’est pas clair pourquoi la même logique utilisée par le gouvernement sur le continent pour orienter les demandeurs d’asile vers les provinces afin de désengorger l’Île-de-France ne pourrait pas être appliquée à Mayotte. Ceci passe notamment par la fin du visa « territorialisé » qui ne permet pas actuellement à un ressortissant comorien de quitter l’île de Mayotte ». Le rapport s’appuie sur l’exemple de l’île de Lampedusa, en Méditerranée, où l’Italie accepte d’accueillir une partie des étrangers réguliers sur sa péninsule.