Les preuves ADN, notamment des traces de sang laissées sur plusieurs lieux, ont été déterminantes pour établir sa culpabilité rapporte le Journal de Mayotte.
L’affaire commence en novembre 2022 lorsqu’une vitre brisée dans un bureau de poste laisse derrière elle des traces de sang, sans qu’aucun butin ne soit emporté. Presque un an plus tard, en octobre 2023, l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE) subit des dégradations similaires : un ordinateur, un réfrigérateur et des chaises sont dérobés, tandis que la voiture de l’association est vandalisée. Là encore, des empreintes génétiques du prévenu sont retrouvées sur les lieux. Enfin, en février 2024, une tentative de vol à la bibliothèque de Dzoumogné se solde par un nouvel échec, mais des éclats de verre porteurs d’ADN confirment une fois de plus sa présence.
Face aux preuves accablantes, le jeune homme, sans avocat, tente de minimiser son rôle en affirmant qu’il n’était qu’un guetteur ou qu’il intervenait après d’autres complices. Cependant, les faits et l’ADN montrent qu’il était bien en première ligne. « Voler, ce n’est pas seulement prendre un objet, c’est aussi participer activement au méfait », a rappelé la présidente du tribunal.
Le procureur a qualifié le prévenu de « stagiaire du vol », évoquant son amateurisme marqué par les traces de sang laissées systématiquement sur les lieux. S’il n’avait pas de casier judiciaire avant ces faits, il a été décrit comme quelqu’un « apprenant sur le tas ».
La sentence est tombée : un an d’emprisonnement avec sursis simple. Une peine qui prend en compte son absence d’antécédents, mais qui pourrait être suivie d’une expulsion vers les Comores, son pays d’origine. Actuellement détenu à Majicavo, il reste impliqué dans une autre affaire, plus grave, liée à une association de malfaiteurs.