Condamné une première fois à un an de prison après avoir rasé deux hectares à Dzoumogné pour y installer cultures et habitations, il n’a pas hésité à recommencer aussitôt sorti. Cette fois, c’est un défrichage de plusieurs mètres carrés, tout près du premier site, qui a poussé l’Office français de la biodiversité (OFB) à mener une nouvelle enquête rapporte le Journal de Mayotte.
Interpellé, jugé puis condamné à trois ans de prison le 7 novembre, le prévenu s’est vu signifier un message clair : la protection de ces écosystèmes uniques n’est pas négociable. Les autorités et les associations de défense de l’environnement saluent une décision inédite, destinée à dissuader quiconque oserait souiller la mangrove mahoraise.
Au-delà de la sanction, les espaces dégradés feront l’objet d’une opération de renaturation, pour rendre vie à cet habitat essentiel du Crabier blanc, oiseau migrateur menacé, et préserver la Fougère à canards, plante indispensable à la stabilité côtière.