Parmi cette précieuse cargaison : 35 conteneurs remplis de bouteilles d’eau, 10 chargés de vivres, ainsi que du matériel et des engins nécessaires à la reconstruction. Cette arrivée par la mer vient compléter les 100 tonnes de vivres et de matériel que le pont aérien entre La Réunion et Mayotte achemine chaque jour rapporte Mayotte La 1ère.
Pour les habitants, ce premier cargo représente bien plus que des provisions : c’est une promesse de jours un peu moins difficiles. Mais derrière cette image rassurante, l’envers du décor est bien plus compliqué.
Le port de Longoni, malgré sa remise en service rapide après le cyclone, fonctionne au ralenti. Seul un des quatre portiques est opérationnel, ralentissant drastiquement le traitement des conteneurs à leur arrivée. « On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a », confie Nahum Daroussi, responsable d’exploitation chez Mayotte Channel Gateway.
« De mercredi à samedi dernier, on a réussi à sortir 70 conteneurs malgré des conditions difficiles et un personnel réduit », explique-t-il. La perte de réseau téléphonique, les dégâts matériels et le manque de main-d’œuvre compliquent encore plus la tâche des équipes sur place.
Si l’arrivée du Onego Bora marque une étape clé, elle souligne aussi la fragilité des infrastructures. La capacité limitée du port ralentit les opérations et la prise en charge rapide des marchandises est un défi constant. Les équipes de Longoni s’activent jour et nuit pour accélérer la cadence, mais le chemin vers un retour à la normale est encore long.