La signature du Pacte des Solidarités, en présence d’Anne Rubinstein, Déléguée interministérielle à la lutte contre la pauvreté, marque un tournant dans les efforts déployés pour améliorer les conditions de vie des Mahorais rapporte le Journal de Mayotte.
Ce plan, qui s’étendra jusqu’en 2027, prévoit un budget de 12 millions d’euros, financé conjointement par l’État et le Département. L’objectif est de lutter contre les inégalités dès la petite enfance, de favoriser l’accès à l’emploi, de renforcer les droits sociaux et de promouvoir une transition écologique solidaire.
Le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, a souligné l’importance de ce pacte pour combattre la transmission intergénérationnelle de la pauvreté, un problème chronique à Mayotte. Avec un taux de pauvreté de 77 % et des conditions de vie précaires pour une grande partie de la population, les besoins sont criants.
Les défis sont nombreux : 25 000 jeunes sans emploi ni formation, 57 % des foyers en insécurité alimentaire, et une dénutrition qui touche près de 10 % des enfants. Le système de santé, également en difficulté, voit 45 % des Mahorais renoncer aux soins faute de moyens ou d’accès.
Parmi les initiatives phares, une carte bancaire préfinancée de 1 000 euros sera distribuée aux personnes les plus précaires pour couvrir leurs besoins essentiels. Une expérimentation sera lancée avant une éventuelle généralisation.