Accusé d’avoir organisé des traversées clandestines en kwassa et de se livrer à un trafic de contrebande, il a également été frappé d’une interdiction définitive du territoire français. Bien que certains faits sordides lui aient été imputés, comme le jet d’un bébé par-dessus bord ou l’abandon d’un homme au milieu de l’océan Indien, ces accusations n’ont pu être retenues, faute de preuves suffisantes rapporte L’Info Kwezi.
Surnommé « le chef » par ses victimes qu’il terrorisait avec un sabre, l’homme de quarante ans n’a cessé de nier la plupart des faits, se présentant comme un simple père de famille essayant de survivre. Pourtant, des écoutes téléphoniques accablantes ont démontré qu’il utilisait un langage codé rudimentaire pour dissimuler ses activités. À son domicile, les forces de l’ordre ont saisi plus de 160 cartouches de cigarettes, confirmant son implication dans un trafic de contrebande.
Le prévenu, déjà condamné il y a quelques mois à 14 ans de prison par la Cour d’assises de Mayotte, fait partie des criminels les plus violents du territoire. Si les détails de ce précédent jugement restent confidentiels, le profil de l’accusé a manifestement pesé dans les débats.
Trois autres individus impliqués dans cette affaire étaient également appelés à comparaître. Absents à l’audience et toujours en fuite, ils ont été jugés par contumace. Condamnés à 3 ans de prison chacun, ils devront eux aussi quitter définitivement le territoire français lorsqu’ils seront appréhendés.