Une avancée attendue de pied ferme par les assurés sociaux et les professionnels de santé, dans un territoire où les besoins médicaux dépassent souvent les capacités locales rapporte Mayotte La 1ère.
Installé au centre Kinga, à Kawéni, ce nouveau guichet est accessible sans rendez-vous, mais uniquement sur prescription médicale. La procédure reste encadrée : un formulaire spécifique doit être rempli par un médecin (hospitalier ou libéral), accompagné d’une pièce d’identité, d’une attestation de droits, d’un justificatif de rendez-vous médical, et pour les mineurs, d’une autorisation parentale. Tous les documents sont disponibles sur le site de la CSSM.
Jusqu’ici, les Evasans étaient entièrement gérées par le Centre Hospitalier de Mayotte (CHM), une structure déjà sous pression. « Le système était à bout de souffle », reconnaît la CSSM dans un communiqué. En créant ce guichet, l’objectif est double : désengorger le CHM et offrir un meilleur accompagnement administratif aux patients concernés.
Chaque année, 1 500 demandes d’évacuation sanitaire sont traitées, dont la moitié concerne des soins programmés. La grande majorité – près de 90 % – sont acceptées, car elles concernent des pathologies ou des traitements impossibles à réaliser sur l’île.
L’ouverture de ce guichet unique avait été annoncée en mai par le ministre de la Santé, Yannick Neuder, dans le cadre de discussions parlementaires. En contrepartie, la députée Estelle Youssouffa avait accepté de retirer une proposition de loi visant à étendre l’Aide Médicale d’État à Mayotte.
Cette mise en service marque un tournant dans la gestion des Evasans à Mayotte, longtemps critiquée pour son opacité et sa lourdeur. Désormais, les patients disposent d’un point d’entrée clair, centralisé, et mieux adapté aux réalités locales.