Ce mardi matin, des volontaires de la Croix-Rouge sont venus distribuer des kits d’hygiène : savon, brosses à dents, serviettes, un nécessaire pour tenter de freiner une éventuelle flambée sanitaire rapporte L’Info Kwezi. Car le contexte est à haut risque : chaleur, moustiques et promiscuité font craindre une propagation rapide du chikungunya, dont un premier cas a été confirmé début mars sur l’île.
Sur le terrain prêté temporairement par l’EPFAM, la cohabitation entre communautés commence à montrer des signes de tension. Une rixe a éclaté lundi entre Congolais et Somaliens autour du partage de l’eau et de la nourriture. Rien de grave, mais le climat s’électrise, au fil des arrivées et de l’incertitude qui pèse sur chacun.
Pour certains, l’espoir persiste. Des démarches administratives sont en cours pour régulariser leur situation. Mais en attendant, c’est dans la poussière, les bâches et les regards inquiets que s’écrit leur quotidien. Et nul ne sait encore combien de temps cet équilibre fragile tiendra, alors que les aides manquent, et que les structures d’accueil restent saturées.