Plus de 500 personnes y vivent encore, dans des conditions qualifiées d’« indignes et dangereuses » par les autorités rapporte le Journal de Mayotte.
L’alerte avait été donnée par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Ses agents décrivent des abris sans eau courante, où l’eau stockée attire moustiques et maladies hydriques. L’absence d’assainissement transforme les latrines en foyers d’infection. À cela s’ajoutent humidité, moisissures, parasites et rongeurs, synonymes de risques respiratoires et infectieux. Le feu de bois, utilisé comme seul moyen de cuisson, accroît aussi le danger d’incendie, notamment dans un site où les familles vivent entassées.
Au-delà des enjeux sanitaires, le campement cristallise des tensions avec les riverains. Vols, agressions, harcèlement et violences sexuelles y ont été recensés, tout comme le développement d’une économie parallèle et la vente de produits alimentaires non contrôlés. Pour la préfecture, la situation menace autant la sécurité publique que la dignité humaine des occupants.
Les résidents ont 23 jours pour partir. Des solutions d’hébergement alternatives leur ont été proposées, mais l’évacuation promet d’être délicate. Pour les autorités, il s’agit avant tout de mettre fin à des conditions de vie jugées « indignes et dangereuses » et de reprendre le contrôle d’un site devenu symbole de précarité et de tensions sociales.