Installé en février, le camp s’est transformé au fil des mois en véritable village de fortune : maisons en bambou, épicerie improvisée, coiffeur, lieux de culte, même des scooters qui livrent des commandes rapporte le Journal de Mayotte. Malgré l’absence de sanitaires et un accès limité aux soins et à la nourriture, certains y avaient trouvé un fragile refuge après des expulsions successives.
Mais l’épée de Damoclès est bien là. « On ne sait pas quand, mais on sait que ça viendra », souffle Éric, originaire de RDC. Beaucoup redoutent un retour à la rue. D’autres espèrent un relogement, au moins pour les familles et les plus vulnérables, comme l’a promis le préfet François-Xavier Bieuville. Reste à savoir combien auront droit à une place.
L’attente est d’autant plus pesante qu’un incendie a ravagé plusieurs cases le 1er septembre au matin. Des habitants accusent des « délinquants » d’avoir mis le feu. Aucun blessé grave, mais un avertissement brutal : ici, tout peut disparaître en quelques secondes.