La propriétaire des lieux, absente lors du procès, a été condamnée à un an de prison, dont six mois ferme, pour homicide involontaire et travaux sans permis rapporte Mayotte Hebdo. Elle a également l’obligation de démolir la structure dans les six mois sous peine de sanctions financières.
À l’origine du drame, un chantier ouvert et accessible où deux enfants du quartier jouaient régulièrement, malgré des poteaux de plusieurs centaines de kilos posés sans fixation solide. Le 18 novembre, l’un de ces poteaux a cédé, blessant gravement le garçonnet et une fillette. Transporté en urgence au dispensaire de M’ramadoudou, le petit garçon n’a malheureusement pas survécu. La mère de la victime, dans le choc du moment, n’avait pas souhaité porter plainte. Ce n’est que plus tard, face au refus de la propriétaire de tenir une promesse financière, qu’elle a décidé de relancer l’affaire.
Lors de sa garde à vue, la propriétaire a fait montre d’une indifférence choquante, affirmant que l’enfant « était mort parce que c’était son jour. » Un expert en bâtiment a confirmé que la structure n’était pas sécurisée, soulignant que les fixations n’auraient jamais tenu sous le poids des poteaux.
La vice-procureure a qualifié ce comportement d’« irresponsable » et a regretté l’absence de la prévenue, évoquant une « double injustice pour la famille endeuillée. » Le tribunal a suivi les réquisitions, ordonnant non seulement une peine de prison, mais aussi la démolition rapide de la structure dangereuse, accompagnée d’une amende de 3 000 euros avec sursis.