Tandis qu’une pétition circule contre la fermeture de deux maternités, le personnel du Centre Médical de Dzoumogné a déposé un préavis de grève pour le 21 octobre, pointant du doigt les conditions de travail et la dégradation de la qualité des soins rapporte Mayotte La 1ère.
Soutenus par le syndicat SUD Santé Sociaux, les employés de ce centre de référence exigent la mise en place de huit mesures clés, principalement axées sur l’amélioration de leurs conditions de travail. Parmi leurs revendications, la finalisation des travaux des toilettes et de la cuisine, des infrastructures qui, selon eux, sont dans un état préoccupant. Pire encore, il est rapporté que même les usagers n’ont pas accès à des toilettes fonctionnelles.
Le personnel réclame également la mise en service d’une fontaine à eau, l’aménagement d’une salle de repos pour les ambulanciers, ainsi que l’approvisionnement régulier en matériel médical. La demande d’une prime de risque figure aussi parmi les priorités, Dzoumogné ayant été la cible de plusieurs attaques en 2023. Les ambulanciers, quant à eux, se disent régulièrement victimes de caillassages sur l’axe Dzoumogné-Mamoudzou, ce qui justifie, selon eux, la nécessité de cette prime.
Le point de friction majeur reste néanmoins la fermeture de plusieurs maternités périphériques, notamment celles de Dzoumogné et de Mramadoudou. Ces fermetures, décidées par la direction en raison d’une baisse d’activité et d’un manque de personnel, sont jugées inacceptables par les agents. Ceux-ci refusent d’être redéployés ailleurs et demandent la réouverture immédiate de ces services, soulignant que les ambulanciers se retrouvent désormais souvent confrontés à des accouchements en urgence dans leurs véhicules pendant les transferts vers Mamoudzou.