Ces tensions ont entraîné des blocages routiers et des agressions envers les automobilistes, certains étant pris au piège dans les zones de conflit. Un véhicule de la gendarmerie a été incendié à Tsararano, et des gendarmes ont été ciblés à Tsingoni rapporte Mayotte La 1ère.
Cette recrudescence de violence survient alors que le plan VIGIPIRATE est au niveau urgence attentat, un contexte souligné par le cabinet du ministre. Malgré ces troubles et la crise de l’eau, la presse n’a pas été conviée à la première journée de la visite ministérielle. Philippe Vigier doit assister à un comité de pilotage et discuter du projet de loi Mayotte avec les autorités locales.
Par ailleurs, à Mramadoudou, commune de Chirongui, la tension est palpable. La population a érigé des barrages aux entrées et sorties de la localité pour protester contre l’occupation d’un terrain départemental. Sur ce terrain, des cases en tôle ont été érigées et louées à des personnes impliquées dans la prostitution et le vandalisme, alimentant un contentieux qui dure depuis 2018. Les habitants exigent le départ définitif de l’occupant, menaçant de maintenir les barrages en place.
Cette visite de Philippe Vigier à Mayotte est marquée par des défis sécuritaires et sociaux importants, reflétant la complexité des enjeux auxquels l’île doit faire face.