En cause : l’accès controversé à la voie réservée du Caribus, censée fluidifier la circulation rapporte Mayotte La 1ère. Après plusieurs jours d’opérations-escargot paralysant le trafic, un coup de théâtre ce mardi matin : les taxis annoncent la suspension immédiate de leur grève, jusqu’au 20 juin, date à laquelle une réunion officielle avec la Cadema est programmée.
Cette accalmie intervient juste après une nouvelle manifestation lente et bruyante sur les axes routiers, qui avait provoqué de sérieux bouchons. Le président de la Cadema et maire de Dembéni, Moudjibou Saidi, a confirmé la convocation d’une rencontre destinée à ouvrir un dialogue formel sur les revendications des chauffeurs. Un rendez-vous longtemps espéré, mais qui, selon lui, n’a jamais été sollicité par courrier de manière officielle.
Étonnamment, la collectivité affirme n’avoir reçu aucune demande écrite des grévistes. « J’ai interrogé mes directeurs, aucun courrier n’est parvenu », insiste M. Saidi, qui rappelle que la démarche devait venir des taxis. De leur côté, les chauffeurs, par la voix de leur porte-parole Adinani Zoubert, alias « le général », reconnaissent l’absence de courrier formel, mais soulignent leur recours aux médias locaux pour faire entendre leur cause. « Tout le monde sait qu’on est en grève », martèle-t-il.
Cette suspension temporaire est perçue comme un premier pas encourageant. « C’est un début, nous faisons confiance à la Cadema », déclare Zoubert, tout en gardant la porte ouverte à une reprise du mouvement si les négociations n’aboutissent pas. Les automobilistes, eux, savourent un répit bienvenu après plus d’une semaine de ralentissements quotidiens, à l’exception notable de la veille de l’Aïd.