Dans un communiqué publié ce mardi, le sénateur se dit favorable à l’extension… mais en Petite-Terre. Il se félicite d’ailleurs que le Conseil départemental ait, quelques jours plus tôt, voté en faveur de cette localisation rapporte Mayotte Hebdo. Selon lui, le gouvernement a ignoré les procédures de concertation prévues par la loi, notamment les recommandations de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).
« Le gouvernement s’appuie uniquement sur l’avis technocratique de la DGAC, sans écouter la population locale », déplore le parlementaire.
S2O accuse l’exécutif de court-circuiter les Mahorais, en particulier sur un projet aussi structurant que celui de la piste longue, censée désenclaver le territoire et renforcer la desserte aérienne de l’île. Le sénateur affirme avoir saisi le préfet pour exiger en urgence la réunion du comité de pilotage, resté silencieux depuis deux ans. Ce comité est censé présenter les études techniques du projet, comme l’impose la réglementation.
Le choix de Grande-Terre, justifié par l’Élysée pour des raisons de sécurité, d’exploitation et de faisabilité, continue donc de diviser. Et dans ce dossier déjà plombé par les retards et les polémiques, le vrai décollage semble encore loin.