Des parents, excédés, ont bloqué l’accès de l’établissement, empêchant les bus scolaires de déposer leurs passagers. Sur les 2 800 lycéens inscrits, seule une poignée a pu franchir le portail rapporte le Journal de Mayotte.
La raison de cette colère : trois semaines après la rentrée, les emplois du temps ne sont toujours pas finalisés. Des élèves trimballés de classe en classe, des journées interminables ponctuées de longues heures creuses, parfois sans pause déjeuner, et même des matières entières absentes depuis la reprise. Pour beaucoup, la coupe est pleine.
« C’est la pagaille totale. Nos enfants n’ont pas de vrais cours depuis des semaines », s’agace M. Chanfi, délégué FCPE. Comme d’autres parents, il réclame purement et simplement le départ de la proviseure, accusée de mauvaise gestion et de dialogue rompu avec les familles.
Du côté des enseignants, le constat est le même. Certains se disent contraints d’entasser plus de cinquante élèves dans le réfectoire, faute de salles adaptées. « On fait venir des jeunes pour deux heures, parfois six jours sur sept, alors qu’ils passent leur temps à attendre. C’est intenable », déplore une professeure.
Ce blocage est la continuité d’une mobilisation déjà amorcée vendredi. Si les lycéens avaient eux-mêmes lancé un appel à la grève sur les réseaux sociaux, ce sont finalement leurs parents qui ont pris les devants pour éviter tout débordement. Plusieurs professeurs se sont également joints à l’action.
Le rectorat, qui assure suivre la situation de près, a promis de livrer un nouvel emploi du temps d’ici vendredi 19 septembre. Un principal adjoint vient par ailleurs de prendre ses fonctions. Des mesures jugées tardives par les parents et enseignants mobilisés, qui préviennent : sans changements rapides, la contestation pourrait durer.