Toitures arrachées, murs abîmés, sols endommagés : chaque magasin vit au rythme des besoins urgents des sinistrés rapporte Mayotte Hebdo.
À Sada, la quincaillerie Super Bois a été prise d’assaut dès sa réouverture, trois jours après Chido. Amada, un client rencontré à la sortie, témoigne : « Je répare l’électricité pour qu’on puisse être alimentés. C’est pour essayer de retrouver une vie normale », dit-il en tenant une prise électrique. Dounia Farsi, caissière du magasin, explique que les bâches et les clous, prisés dans les premiers jours, sont désormais en rupture de stock. « Maintenant, les clients cherchent surtout du contreplaqué », précise-t-elle.
À Combani, l’activité est encore plus intense à Oté Matériaux, la grande quincaillerie du centre de l’île. Dès l’aube, les camions défilent pour charger du gravier et du sable, nécessaires à la fabrication de béton. « Les clients remplacent de plus en plus leurs toitures en tôle par du béton », note Michel Ndong, directeur de l’établissement. Le magasin vend également du parpaing, du fer et du bois, mais la tôle reste un produit très demandé, bien qu’elle soit en rupture de stock.
Le rythme effréné de ces derniers jours s’explique aussi par la reprise progressive des approvisionnements. « Avant, les clients attendaient le retour des assurances et avaient des difficultés à trouver de l’essence », explique Michel Ndong.
Cependant, l’affluence ne résout pas tout. L’électricité, encore absente dans les locaux d’Oté Matériaux, complique la gestion quotidienne. « On fonctionne avec un groupe électrogène, mais il ne marche pas en continu. C’est difficile de suivre les commandes et de facturer correctement », s’inquiète le directeur.